La formation des vagues

La formation des vagues est un phénomène complexe qui dépend d’un très grand nombre de variables. Pour faire simple, une vague est le résultat de la rencontre entre une houle générée au large par une dépression et la remontée des fonds à l’approche d’une côte.

Comment se forment les vagues ?

La « houle » n’est rien d’autre que les différentes ondulations de la surface de l’océan. Elle est générée par le jeu complexe des vents et des courants, entre autre lors du passage de dépressions en haute mer. Comme toute onde, la houle se déplace dans une certaine direction, et lorsqu’elle s’approche d’un plateau continental, elle se heurte à la remontée des fonds, jusqu’à générer une série de vagues qui « cassent » sur la côte.

C’est une variable déterminante dans la prédiction des conditions de surf, mais pas la seule. Il faut y ajouter : le vent (direction et force), le type et la forme de la zone côtière (fonds sableux ou rocheux), le moment de la marée, etc.

Le jeu des marées diffère à chaque endroit du globe et son impact est différent selon le spot. Un « point break » rocheux fonctionnera peut-être mieux à marée haute alors qu’un « beach break » voisin sera optimal à la « mi-marée » montante. La maitrise de ces variables nécessite une bonne connaissance et expérience de chaque spot.

On peut distinguer 2 variables fondamentales à prendre en compte lorsque l’on tente de prévoir les conditions de surfs des prochains jours à partir des différents modèles météorologiques, et ce quel que soit le lieu considéré:

la houle (sa taille, sa période et sa direction)

le vent (sa force et sa direction)

vagues_biarritz

La Houle :

sa direction : une houle « rentre » dans les meilleures conditions sur une plage lorsqu’elle arrive de manière perpendiculaire à la côte. Une zone côtière très ouverte comme la côte atlantique française peut cependant recevoir correctement des houles venant de multiples directions. C’est pourquoi les houles venant de Sud-Ouest à Nord-Ouest génèrent de bonnes vagues sur la côte atlantique.

sa taille : exprimée en mètres, cette donnée correspond à l’amplitude de la houle, c’est à dire à la différence entre son point le plus bas (le « creux ») et son point le plus haut (la « dorsale »). Les différentes bouées océaniques au large de nos côtes flottent à la surface et permettent de nous donner une bonne idée de la taille de la houle qui arrive.

sa période : mesurée en secondes, elle correspond à la longueur d’onde de la houle, autrement dit l’espacement entre deux creux consécutifs. Dans l’océan atlantique, elle est généralement d’une dizaine de secondes. On parle de houle longue si la période est supérieure à 10s et de houle courte dans le cas contraire. Une houle longue est générée à grande distance des côtes, et entretient donc son mouvement sur de plus grandes distances et durées que les houles courtes. Les vagues seront plus grosses et plus puissantes avec une houle courte.

C’est la combinaison des prévisions sur la direction, la taille et la période de la houle qui nous permet de prévoir la taille et la puissance des vagues. Un calcul connu des surfeurs mais toutefois loin d’être précis consiste à multiplier la taille de la houle par sa période pour avoir une idée de la taille des vagues sur le rivage. Par exemple, une houle de 2m à 10 sec génèrera des vagues d’environ 2 mètres. De même, une houle de 1m à 20 sec de période génèrera également des vagues proches des 2 mètres.

Enfin, il faut concevoir la houle comme une addition de plusieurs ondes ayant des caractéristiques différentes. Une houle qui vient de loin arrivera de manière rangée et propre, avec des séries de vagues bien définies comme si les différentes ondes s’étaient accordées ensembles. Plus la houle est longue, plus les séries de belles vagues seront espacées et plus ces dernières seront puissantes.

Pour avoir des conditions de surfs minimales, il faut généralement avoir un train de houle d’au moins 50/60cm avec une période de 7/8 secondes. (Cela dépend vraiment du lieu et de l’appréciation de chacun)

Le vent :

sa direction : afin d’avoir des conditions de surfs optimales, on préfère un vent orienté dans le sens contraire du déferlement des vagues, autrement dit un vent de terre : offshore. Il permet alors de creuser davantage les vagues et de lisser le plan d’eau, ce qui se traduit par des séries de vagues bien définies et ordonnées. A l’inverse, un vent de mer dit « onshore » va générer du clapot et désordonner l’arrivée de la houle, ce qui se traduira par un plan d’eau chaotique et des vagues plus molles.

Sa force : pour avoir de belles conditions, il faut un vent « onshore » nul ou inférieur à 10 nœuds (20 Km/h) ou bien un vent « offshore » légèrement marqué entre 5 et 10 nœuds (10 à 20 Km/h).

Un vent « onshore » faible aura peu d’ influence sur le plan d’eau et un vent « offshore » de 15 nœuds permettra la formation de belles vagues à déferlement régulier. En revanche, un vent « onshore » fort de 30 à 40 nœuds rendra le plan d’eau agité avec des vagues qui cassent de manière molle et très irrégulière.

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